Les Magistériens aux Journées de l’Économie 2016

Trois jours auront suffi pour nous apporter les bases d’une réflexion sur l’économie et les économistes. En plus d’avoir renforcé les liens au sein de notre groupe d’étudiants, les Journées de l’Économie à Lyon nous ont aidé à poser les bonnes questions. Plus de vingt conférences, sans compter les débats entre nous sur les débats que l’on venait de voir, ont mis en action la pensée économique, en prenant du recul sur les grandes questions qui la traversent aujourd’hui. Expériences essentielles pour nous, étudiants en économie, que ces rencontres au sommet avec les plus grands économistes et acteurs de l’économie. En particulier, la rencontre avec le prix Nobel Jean Tirole autour du thème de la place des économistes dans la société a enrichi nos perspectives et ouvert nos horizons, nous qui nous destinons à le devenir. La place (ou les places?) des économistes a été un thème transversal de ces trois jours de débats et de partage d’idées, montrant la vivacité de cette interrogation, de plus en plus partagée et dont la réponse reste à inventer. Le rôle de la monnaie dans notre société, la place de l’Europe, les fondements économiques des groupes terroristes, la lutte contre le chômage, les inégalités et ses liens avec la montée des populismes, autant de thèmes où se sont confrontées et complétées les recherches des économistes, des sociologues, politistes et la vision des politiques ou acteurs de l’économie.

L’actualité aussi a été au centre de ces JECOs, puisque l’élection de D.Trump est venue alimenter les débats. On regrettera cependant que pendant ces quelques jours censés nous montrer la « grande mise à jour de l’économie » la faible présence des jeunes chercheurs et celle des femmes sur la scène. La séance d’ouverture a vu se rassembler sur scène une dizaine d’hommes dont la moyenne d’âge tournait autour de 60 ans et Agnès Bénassy Quéré a dû elle-même insister sur ce fait lors de son intervention le lendemain, entourée de Henri Guaino, Gaspard Koening, Arnaud Montebourg et Thierry Weil.

D’un sens, peut-être que cela doit nous rassurer : les sciences économiques sont en perpétuel mouvement et ses étudiant-e-s ont encore beaucoup à faire.

Pauline MARY, Léopold MATARRESE, Madeleine PÉRON et Hamza ZAKRAOUI